Le syndrome du sauveur n’est quasiment jamais conscientisé chez les clients que j’accompagne. Personne n’arrive en me disant, “Isabelle, je crois que j’ai le syndrome du sauveur”. Non, jamais !
Pourtant, je le retrouve souvent, tapi derrière votre empathie hors du commun, votre sensibilité qui vous fait tout amplifier et votre besoin de relations profondes (pour aller plus loin sur le sujet, c’est dans cet article).
Pas question de vous refaire ni de vous changer, loin de moi cette idée !
Sauf quand cette grande générosité vous conduit dans des situations inextricables, génératrices de souffrances.
Petit exemple, pour concrétiser :
Vous proposez à votre voisine de garder son chat pendant les vacances et depuis, tout l’immeuble vous laisse ses clés. Vous êtes de corvée à tous les étages. Un vrai concierge bénévole par défaut !
Ou alors…
« Moi, tu sais comme je vois les choses avant les autres et je sais avant eux ce qu’il faut faire, du coup je le fais, normal non ? En plus, je vais plus vite et ça ne me dérange pas… ».
…Oui bien sûr, sauf qu’en général, personne ne vous a rien demandé !
Encore une fois, nous nous faisons tous piéger, et ça m’arrive aussi encore.
Nous nous se mettons à arbitrer, à penser, à interpréter à la place de l’autre et à faire les choses pour l’autre.
Alors qu’il n’a encore rien demandé, nous sommes déjà en train de faire à sa place et de glisser dans le sauvetage.