Une femme avec les mains sur le visage

Pourquoi oser dire ce qu’on pense ?

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir mal à l’aise au sein d’un groupe de personnes mais de ne rien oser dire ? Soit parce que les idées échangées vous déplaisent et que vous craignez de vous sentir encore plus isolé·e en exprimant votre désaccord ? Ou parce que le groupe a des références communes que vous n’avez pas, et vous met de côté sans même s’en rendre compte ?

 

À ce sujet, je me souviens d’un groupe de supervision dans lequel les autres coachs se connaissaient tous. Ils avaient été formés au sein de la même école et pratiquaient leurs entretiens de coaching de la même façon.

Évidemment pas comme moi, puisque j’ai suivi quatre écoles de courants différents.

Très vite, au bout de la seconde journée à leur contact, je me sens en décalage, en dehors du groupe.

Comme souvent, j’essaye de m’adapter, mais je décroche de plus en plus. Au point de

me désintéresser complètement des échanges et de sentir l’enfant rebelle se réveiller.

Pourtant, j’adore mon métier de coach et la supervision est un moment que j’apprécie tout particulièrement.

Au bout de quelques séances, je n’ai plus du tout envie d’y aller.

De super motivée, je deviens super angoissée à l’idée de passer la journée avec ce groupe.

Les heures me semblent interminables et je me renferme de plus en plus.

Je me vois entrer dans un cercle vicieux, ne trouvant pas l’issue pour sortir de cette situation.

Je m’en veux, j’en veux à l’animateur, aux membres du groupe.

Bref, je me demande ce que je fais là et me reproche mes choix. Je décide d’évoquer avec le superviseur mes ressentis et mes besoins. Il m’invite alors à réfléchir autrement.

→ Plutôt que de me sentir victime (de moi, des autres, de mes choix), il m’invite à oser partager mes ressentis avec le groupe et poser ce qui ne me convient pas.

Il m’explique que lui aussi ne sait pas comment faire avec ce groupe qui ne veut pas bouger dans ses pratiques qu’il qualifie de « scolaires » et trop stéréotypées. Il me confie sa difficulté à faire avancer ce groupe et va jusqu’à me demander de le co animer avec lui pour essayer de faire changer les choses.

Moi qui veux être supervisée, je ne peux évidemment accepter sa proposition.

Je décide alors de quitter le groupe en prenant le temps d’expliquer les choses.

Le soir-même, je reçois le message d’un autre membre qui me dit comprendre les raisons de mon départ et le regretter.Ma réaction venait de lui faire aussi prendre conscience de la situation.


 

3 personnes au bord de l'eau

Oser libérer la parole

Je vous raconte cela, car ce jour-là, j’ai réalisé que l’autorisation que je m’étais donnée à dire les choses avait permis à d’autres de se donner la même autorisation.

Libérer ma parole avait le pouvoir de me libérer du poids du non-dit et celui de libérer d’autres personnes. Bien sûr en le faisant avec une distance émotionnelle suffisante et les mots justes pour que cela puisse être entendu.

Or, en séance de coaching, je vous vois trop souvent tourner autour de sujets que vous n’osez pas partager.

Comme si vous imaginiez que vous êtes la seule personne à vivre ça.

Comme si l’idée de dévoiler votre vulnérabilité était associée à la perte directe de crédibilité et de légitimité.

Comme si aussi, vous deviez toujours répondre à l’injonction du “sois fort”, “laisse de côté ton ressenti”.

Bien sûr, je ne minimise pas le poids que vous accordez au regard de l’autre, le sentiment de honte qui arrive parfois quand vous vous sentez seul·e à traverser ces ressentis.

Et parfois vous allez jusqu’à vous construire une armure pour que rien ne se voit ni que personne ne le sache. Mais il arrive un moment où cette armure devient trop lourde à porter.

Paul Watzlawick, un des psychologues fondateurs de l’école de Palo Alto nous apprend que les solutions que nous trouvons face à un problème peuvent au final accentuer le problème.

Ici, la solution (l’armure que vous vous mettez pour vous protéger) devient LE problème en vous enfermant et en vous coupant davantage des autres. Oser parler, oser partager ce qui nous rend si honteux, si mal, ce qui nous blesse parfois, qui nous met en échec aussi, c’est vraiment le premier pas pour commencer à aller mieux.


À quels drivers êtes-vous sensible ?

Le “sois fort” est souvent l’un des 5 drivers (messages contraignants) en jeu lorsque nous nous empêchons de dire les choses et que nous préférons endosser cette armure.

Voici le détail de ces drivers avec leurs atouts, mais aussi leurs pièges.

Dans quels drivers vous reconnaissez-vous ?



Pour en discuter et voir comment je peux vous aider à avancer, prenez rendez-vous dans mon agenda, nous verrons ensemble comment je peux vous aider.

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