Un des derniers points que je voudrais mentionner ici, et non des moindres, est le rapport qu’entretiennent les femmes atypiques avec les hommes.
Rapport que je vais tenter de décortiquer, car il influe sur vos réussites professionnelles.
- Face aux hommes, les femmes HP font souvent montre d’une totale absence d’ambiguïté.
Je m’explique : elles ne savent pas gérer l’implicite dans les relations. Ainsi, elles n’envisagent pas qu’il puisse y avoir une once de séduction dans les relations professionnelles. Du coup, elles se retrouvent prises au piège de relations qu’elles ne comprennent pas.
- Peut-être l’avez-vous déjà ressenti : les femmes HP font peur aux hommes.
Parce qu’elles sont extrêmement brillantes.
Comme si cette vive intelligence était une menace à la virilité masculine.
Si vous ne l’avez pas lu, lisez Le Bal des Folles de Victoria Mas. Elle y décrit comment une femme dotée d’une sensibilité aigüe et d’une belle intelligence s’est faite internée par son père.
Elle subit alors les expériences que réserve le Docteur Charcot aux femmes “hystériques”. C’est bien documenté et même si c’est un roman, cela repose sur des faits avérés. Au début du siècle dernier, ça n’était pas bon d’être femme ET intelligente.
Bien sûr, ce que je dis là n’est pas une critique contre vous messieurs, bien au contraire.
Voyons-le plutôt comme une tentative de mise en lumière des perceptions que nous avons, une volonté de compréhension des codes qui sont très différents.
Je comprends aisément que les femmes HP puissent apparaître comme menaçantes : comme si leur vive intelligence menaçait le mode masculin dominant encore très prégnant dans l’entreprise comme dans la société en général.
J’ai pu le constater à plusieurs reprises lors d’interventions dans de grandes entreprises qui avaient fait appel à moi pour amener les femmes à développer leur leadership : je proposais un programme exclusivement destiné aux femmes.
Cela a provoqué un sentiment d’insécurité chez les hommes (qui au demeurant étaient d’accord pour la plupart ) : “on ne va pas faire la révolution quand même”, m’a-t-on dit !
C’est là toute la difficulté : malgré la volonté de faire bouger les lignes, des résistances et des craintes demeurent. Qui se comprennent car après tout, on a toujours fait comme cela. Une chose est certaine : le changement fait peur.
C’est bien ce que démontre cet exemple.
Si on ajoute à tous ces points…
- le manque de sens politique et stratégique , qui caractérise les Hauts Potentiels en général, et donc les femmes en particulier
- la quasi-absence de réseaux féminins (en entreprise) sur lesquels s’appuyer,
On comprend aisément qu’il soit compliqué pour une femme de faire rimer atypisme et leadership.
Pourtant rien n’est perdu, rassurez-vous !
Explorons ensemble quatre pistes de réflexion pour faire concorder leadership et singularité.