Clé n° 1 : Se rendre compte que c’est notre « ego » qui se met direct en mode survie lorsque nous nous sauvons et nous cachons.
Je m’inspire ici des conseils de Serge Marquis que je vous recommande chaudement. Serge nous explique que notre cerveau ne fait pas la différence entre savoir si c’est notre égo qui est attaqué ou nous. Comme il a été programmé pour que nous fuyions face au danger, il réagit en nous donnant l’ordre de fuir alors que nous ne sommes ni menacés ni en danger.
C’est notre égo qui se met donc à envoyer des messages de peur :
- Peur que notre opinion ne soit pas partagée
- Peur d’être mal jugés
- Peur de ne pas être assez bon
- Peur de ne pas être reconnu…
Selon Serge, à ce moment-là, ce qui aide c’est de faire un arrêt sur image.
Ce qu’il appelle un pas de côtépour se regarder fonctionner.
- À qui suis-je en train de répondre là maintenant ?
- À mon égo, à sa peur d’être étiqueté ?
- À ma survie ?
Par exemple, voilà ce que je me suis dit, juste avant le live, du Congrès Douance :
- “Franchement s’il n’y a personne au congrès pour m’écouter, il n’y aura pas mort d’homme ou de femme”
- “Pareil si au final, ils ne trouvent pas ça intéressant !”
- “Et si je ne touche qu’une personne, c’est génial !”
- “C’est ça que je veux faire donc basta !”
- “J’y suis, j’y reste.”
Donc en résumé, essayez ça la prochaine fois, si l’envie de vous planquer arrive, alors…
- faites ce pas de côté
- respirez, fermez les yeux
- et remettez-vous en contact avec ce qui vous anime
Vous verrez, c’est assez magique ! Ça apaise vraiment. En faisant ça, vous vous reliez à vous, vous faites taire votre égo.
Clé n°2 : identifier les protections dont vous avez besoin pour y aller
De quoi avez-vous besoin pour vous sentir en sécurité ?
Par exemple, moi pour ce congrès, j’en ai eu plusieurs :
- Être bien au clair sur ce que j’avais envie de dire,
- Le formaliser par écrit
- M’entraîner à le dire pour que ça soit fluide.
- Me relire, puis l’oublier
- Ne pas me réécouter (certains acteurs ne revoient jamais leur film, bon ok, je ne suis pas une actrice)
- Ne pas aller voir de suite les commentaires (c’est Aurélie, mon assistante qui l’a fait pour moi et ainsi, j’ai pu les lire)
Poser les choses, les évacuer de votre tête, les écrire et les dire à voix haute.
Tout cela permet à vos idées de commencer à prendre corps afin qu’elles s’incarnent vraiment.
Car avouons-le, parfois, vous ne faites pas toujours cet effort-là. Du coup, tout reste là-haut et ça ne s’imprime pas dans le concret. D’où vos frustrations, vos déceptions et votre colère enfouie aussi de ne pas être reconnu.
Clé n°3 : Enfin, s’autoriser à être qui vous êtes, parfaitement imparfait
Se donner l’autorisation d’être comme vous êtes, à être hypersensible, hyper émotif, à être dans ce stress et à fleur de peau. Moi, je me dis à chaque fois, OUI, ça va être délicat, surtout les deux/trois premières minutes, et c’est ok.
Et puis, je sais aussi que par expérience, ça disparaît comme c’était venu dès lors que je le partage.
Lors du Congrès Douance, j’ai confié à Nathalie et aux personnes qui m’écoutaient que j’étais contente d’être là et en même temps super stressée !
C’est vraiment un artefact que j’aime utiliser, oser poser les émotions qui me traversent, le stress qui est là et ne pas chercher à lutter contre mais plutôt à le déposer.
C’est un « truc » qui marche chez moi et chez mes clients quand ils sont dans des prises de paroles difficiles, justement quand ils doivent prendre la lumière.
Vous verrez, il y a comme un lien qui instantanément se fait avec votre public.
D’ailleurs, si je m’autorise à vous dire que j’ai la trouille, ça vous autorise à me dire que vous avez la trouille, non ?
En fait, on a tous peur de s’exposer ! Bon plus ou moins, on est d’accord. Mais parfois, sous prétexte d’être HP, hypersensible, super émotif, un peu écorché vif vous pensez que vous êtes seul au monde à vivre cela, mais non en fait !
Bien sûr, tout le monde n’a pas votre caisse de résonance qui passe son temps à tout amplifier, on est d’accord !
En résumé, allez à la conquête de votre visibilité et partez explorer ces trois pistes
- Reliez-vous à vous-même et développez cette qualité de présence à soi en vous posant la question : Qu’est-ce que je suis en train de faire là ? Est-ce mon ego que je défends ?
- Recherchez vos protections, j’en ai cité quelques-unes, mais il y en a plein d’autres.
- Autorisez-vous à vivre ce que vous vivez ET allez-y, foncez !