Multipotentiel, comment éviter le burn out ?

Epuisement physique ou burn out du multipotentiel, pourquoi êtes-vous le bon candidat?

« Le taux de burn-out a doublé en un an, culminant à 2 millions de personnes en burn out sévère », constate Christophe Nguyen, à la tête d’un cabinet franco-québécois spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux (burn out, dépressions, suicides).

Et « dans un contexte de retour dans les bureaux, on peut s’attendre malheureusement à une nouvelle explosion des arrêts maladie » ajoute t-il !

Les managers et leaders seraient 1,5 fois plus touchés. Les chiffres parlent d’eux-mêmes !

 

Si j’ai décidé d’en parler, c’est parce que les multipotentiels, hypersensibles, personnalités au parcours atypiques représentent une cible privilégiée.

J’ai d’ailleurs moi-même connu cette situation lorsque j’étais salariée, et aujourd’hui, en tant qu’entrepreneure, je veille toujours à ne pas retomber dans cette situation qui il faut bien le dire, est un des chausse trappe de nos modes de fonctionnement !

 

Dans cet article, je vous explique pourquoi vous pourriez être un bon candidat à l’épuisement ou au burn out.

Je vous aide à identifier les situations à risque, et bien sûr, je vous propose quelques pistes pour ne pas aller jusqu’à ce stade.

 

Pourquoi être multipotentiel serait un facteur favorisant le burn out?

Votre curiosité est souvent sans limite 

Votre besoin d’apprendre est constant et vous poussent à dire plus souvent oui que non. Par conséquent, vous multipliez les projets, les formations …

Vous aimez la complexité 

Les idées fusent et vous absorbent des heures entières sans interruption au risque d’en oublier de dormir et de manger. Et quand vous allez vous coucher, le mental continue de s’emballer et de réfléchir. Bref, vous n’êtes jamais très loin de la surchauffe permanente.

Vous êtes « perfectionniste »

Votre exigence (envers vous-même), votre « perfectionnisme », vous amènent à vivre sous pression :

  • Vos objectifs sont élevés (et oui sinon c’est fade !).
  • Votre besoin de réassurance vous amène souvent à accorder du poids au regard de l’autre.
  • Le sentiment d’imposture, vous pousse à vous dépasser et vous flirter souvent avec la sensation d’être sans limite, dans une forme de toute puissance.

 

Les montagnes russes émotionnelles


Enfin pour peu que vous soyez hypersensible, vous voyagez du grenier à la cave du monde des émotions, et vous amène à consommer beaucoup d’énergie.

Tous ces éléments ajoutés à vos capacités de surdaptation, à votre difficulté à poser des limites et à contenir votre mode de fonctionnement constituent le terreau favorable au burn-out.

Quels sont les facteurs qui vous prédisposent ?

 

Cet épuisement survient souvent après une grande période d’euphorie, voire de grande « puissance ». Vous vous sentez tout puissant, dans une effervescence intellectuelle qui vous procure satisfaction et joie profonde.

 

Sauf que petit à petit, vous en avez oublié de dormir (ou moins que vous n’en avez besoin) , de manger (combien de repas sautez-vous ?), ou simplement de vous aérer. Vous avez stoppé avec ce qui était bon pour vous.

Vous ne prêtez guère attention aux premiers symptômes physiques, émotionnels parfois cognitifs (perte de l’attention, de concentration) qui sont annonciateurs de la perte de votre équilibre et qui risquent de vous mener droit vers l’épuisement total.

 

Votre capacité à vous sur adapter, à vous dépasser vous tend alors un piège.

 

Elle vient masquer les signaux avant-coureurs du burn out et vous risquez un épuisement bien plus fort dont le diagnostic n’aura pas été posé à temps.


Multipotentiel, comment éviter le burn out ?

Alors comment éviter d’en arriver là ?

Pour cela, je vous propose de prendre en considération votre mode de fonctionnement.

Et donc de continuer à nourrir votre cerveau vorace mais en lui apprenant à éviter les sorties de route.

 

Une première piste va consister à explorer vos besoins et vos limites.

 

Il ne s’agit pas de ralentir le bolide que vous pilotez, mais plutôt d’organiser les points de ravitaillement et de contrôle par lesquels vous devez passer pour continuer la route. Quand les voyants indiquent que le moteur chauffe, il est souvent trop tard.

 

J’observe souvent que vous êtes presque uniquement concentré sur les besoins qu’exprime votre cerveau : il crie famine, il veut aller vite, être stimulé sans cesse.

A tel point que vous n’entendez plus vos besoins corporels et/ ou émotionnels.

Pourtant, lorsque votre cerveau déconnecte, le corps et le cœur ouvrent de nouvelles voies invisibles jusqu’alors.

Comme je l’ai partagé dans l’article, si l’une des batteries de votre circuit tête/ cœur/ corps fléchit, elle fait alors baisser la puissance de l’ensemble.

 

Intégrer dans votre agenda une place pour le sport, la méditation, la cuisine, le jardinage, les mandalas, toute activité qui déconnecte le cerveau ( … ), devient alors une routine nécessaire et indispensable pour continuer de nourrir la « bête» et la contenir.

Une seconde piste est d’apprendre à dompter la sensation d’inachevé et d’insatisfaction.


Apprendre à vivre avec cette part, c’est apprendre à la reconnaître quand elle s’abat sur vous.

  • Pourquoi je n’arrive pas à choisir ? Je ne suis qu’un amateur, un touche à tout.
  • Pourquoi je n’arrive pas à passer ce concours ? Je ne vais jamais au bout de choses !
  • Pourquoi je me sens bien nulle part (…) ? je suis instable (…) sont quelques-uns des ressassements préférés des multipotentiels que j’accueille.

Or, ils sont souvent sans réponse ET surtout grand consommateurs d’énergie.

 

Si vous ne pouvez les faire taire, votre responsabilité devient d’y prêter bien moins crédit.

Ils ne sont ni plus ni moins que des “bouffeurs d’énergie et de temps” qui vous écartent de votre route et vous maintiennent dans le sentiment d’imposture.

D’autres pistes à explorer pour éviter l’épuisement ou le burn out

 

  • Le rapport au temps qui oscille entre procrastination et manque de temps.

 

  • Le raisonnement en ET plutôt qu’en OU qui vous enferme . le ET ouvre tant de possibilités, le tout ou rien, comme s’il n’y avait pas de curseur intermédiaire (…)

 

  • Apprendre à se poser des limites de temps : journée de travail, durée mini de vos nuits et de vos repas

 

  • Ne jamais lâcher ce qui vous fait du bien : le sport, la marche, la méditation … bref ce que vous connaissez de vous et qui fonctionne. Trop souvent, le premier réflexe que vous avez est de lâcher en premier ce qui vous fait du bien pour réaliser vos objectifs. C’est un cercle vicieux dans lequel vous tombez à pied joint.

 

  • Mettre en place votre routine corporelle et la considérer comme un élément de votre performance. À titre d’exemple, je m’oblige à marcher chaque jour 10.000 pas ou à nager. J’ai parfois cru que lâcher mon ordi ne me permettait pas de réaliser mes objectifs alors que c’est faux. C’est en marchant, en faisant autre chose que ma créativité s’éveille et que j’empêche mon cerveau de trop s’emballer.

 

  • Rester en contact avec l’extérieur : S’obliger à sortir chaque jour et à être en interaction avec d’autres.

 

Retrouvez le contenu de cet article en vidéo sur ma chaine YouTube.



Si vous aussi vous avez tendance à vous laisser emporter par vos périodes d’effervescence intellectuelle, au détriment de votre santé physique et émotionnelle, j’aurai grand plaisir à vous offrir un temps d’échange sur ce sujet.

Pour cela, prenez rendez-vous dans mon agenda, nous verrons ensemble comment je peux vous aider.

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