Sortir de la dispersion et de l’éparpillement

Certains sujets en coaching sont des marronniers . C’est une expression issue du monde de la presse et qui désigne les sujets que l’on retrouve chaque année à la même période.

Ainsi, on parle souvent du syndrôme de l’imposteur, de la procrastination, des émotions, de la confiance en soi (…). Bref, une simple requête sur internet affiche un nombre assez conséquent d’articles, de vidéos sur ces sujets.

Pourtant je remarque un besoin moins souvent abordé et pourtant très présent en séance de coaching : le syndrôme de la dispersion.

Jamais entendu parler ? Normal je l’ai inventé.

Trop d’idées, trop d’énergie dépensée pour pas beaucoup de résultat concret


Bon nombre des leaders que j’accompagne, qu’ils soient salariés, indépendants ou dirigeants d’entreprises sont pour la plupart des personnes extrêmement «créatives , voire bouillonnantes» : bouillonnante d’idées, souvent novatrices d’ailleurs, porteur.es de plusieurs projets à la fois (la peur de l’ennui les guette), animé.es par des intérêts divers et variés …

Pourtant elles ou ils me font souvent part des mêmes frustrations

–       Celle de ne jamais s’arrêter de penser,

–       Celle de se perdre dans leurs idées, voire de perdre leurs idées

,-      Celle de ne pas arriver à mettre en œuvre leur projet.


Au moment où je les rencontre, elles arrivent dans une posture de « dernière chance » ; elles ont souvent essayé par elles-mêmes de se canaliser, elles ont parfois laissé tomber en chemin, se sont orientées vers d’autres projets et se trouvent pourtant dans une impasse qu’elles connaissent bien : trop d’idées, trop d’énergie dépensée pour pas beaucoup de concret … La dévalorisation, le manque d’estime de soi ne sont pas très loin.

Difficulté à mettre en oeuvre et à réaliser


C’est comme si alors qu’elles sont souvent très puissantes dans le « monde des concepts, des idées », elles se trouvaient fort démunies dans le monde de la réalisation concrète.

Comme si la puissance de leurs idées qui les emmènent  systématiquement vers d’autres plus puissantes encore les enfermait dans un cycle qui les maintient dans ce monde de « l’idéation ».

Si elles l’ont vécu par le passé comme un atout, quand je les rencontre , elles s’avouent lassées et voudraient pouvoir dépasser ce stade.

Alors que faire ?


Pour interrompre ce cycle, je propose souvent de suivre trois pistes :

Accoucher- Incarner- Poser un cadre


Accoucher, ou l’art de la maïeutique socratienne


La formulation des idées est souvent une première étape loin d’être simple : la recherche du bon mot, du mot juste, le fait de passer d’une idée à une autre (passer du coq à l’âne) peut nous occuper un temps certain et nous amener à nous perdre très vite dans nos idées. Quand les mots sont difficiles à trouver, c’est forcément compliqué de communiquer avec les autres et de rendre visible ce qui nous anime.

La reformulation par un tiers (neutre et non engagé comme peut l’être un coach ou un  sparring partner) permet alors d’accoucher de ses idées, de les clarifier, de les préciser.


Incarner et concrétiser même si c’est imparfait


Le passage au monde « matériel » pose souvent problème.  Peur de la réalité (et si ça ne marchait pas ou pire et si ça marchait ?).

Or, ce qui ne s’incarne pas dans la matière, dans le concret demeure invisible et risque de disparaître. Une suggestion toute simple que je recommande est alors de poser sur le papier les idées, en utilisant de préférence les cartes mentales appelées aussi  heuristiques ou mindmap. .L’avantage de ces outils, au-delà d’être une première étape vers la concrétisation, c’est qu’on y consigne autant d’idées que souhaitées, qu’on peut les relier, les ordonner entre elles et ainsi clarifier le cheminement de notre pensée.

C’est souvent une étape très libératrice car nous « voyons » notre idée prendre forme et se relier à d’autres. Tout ce qui verbalement ressemblait à un enchevêtrement d’idées se matérialise alors en un cheminement clair, et de nouveaux liens font sens.


Cadrer : la contrainte catalyse la puissance créative.


Enfin et ça n’est pas le plus facile à accepter pour ces épris de liberté que sont mes clients atypiques, une dernière piste  que je propose est de s’astreindre à  poser un cadre. 

Poser un cadre revient à définir une ou plusieurs contraintes qui vont jouer un rôle de  catalyseur de notre puissance créative.

Et concrètement ?

Dans certains cas, poser une échéance dans son agenda suffira, dans d’autres ce sera de matérialiser des plages  de temps pour se consacrer au projet, ou rédiger le projet sur la base d’un modèle éprouvé ( …)

Lors d’une séance récente, l’un de mes clients avec lequel nous avions consacré plusieurs séances à poser ce cadre m’a alors remercié de « l’avoir canalisé et ainsi aidé à clarifier son projet entrepreneurial ».

Ces trois pistes aussi simples qu’elles puissent paraitre sont redoutables d’efficacité à condition de les tenir dans le temps bien sûr !

Si vous vous reconnaissez dans cette description, et que vous avez envie de voir vos projets se concrétiser, j’aurai plaisir à vous offrir un temps d’échange en prenant rendez-vous sur mon agenda. Nous verrons comment je peux vous aider à faire un pas de plus dans la concrétisation de vos projets et dans l’incarnation de votre puissance.

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