Alors que faire ?
Pour interrompre ce cycle, je propose souvent de suivre trois pistes :
Accoucher- Incarner- Poser un cadre
Accoucher, ou l’art de la maïeutique socratienne
La formulation des idées est souvent une première étape loin d’être simple : la recherche du bon mot, du mot juste, le fait de passer d’une idée à une autre (passer du coq à l’âne) peut nous occuper un temps certain et nous amener à nous perdre très vite dans nos idées. Quand les mots sont difficiles à trouver, c’est forcément compliqué de communiquer avec les autres et de rendre visible ce qui nous anime.
La reformulation par un tiers (neutre et non engagé comme peut l’être un coach ou un sparring partner) permet alors d’accoucher de ses idées, de les clarifier, de les préciser.
Incarner et concrétiser même si c’est imparfait
Le passage au monde « matériel » pose souvent problème. Peur de la réalité (et si ça ne marchait pas ou pire et si ça marchait ?).
Or, ce qui ne s’incarne pas dans la matière, dans le concret demeure invisible et risque de disparaître. Une suggestion toute simple que je recommande est alors de poser sur le papier les idées, en utilisant de préférence les cartes mentales appelées aussi heuristiques ou mindmap. .L’avantage de ces outils, au-delà d’être une première étape vers la concrétisation, c’est qu’on y consigne autant d’idées que souhaitées, qu’on peut les relier, les ordonner entre elles et ainsi clarifier le cheminement de notre pensée.
C’est souvent une étape très libératrice car nous « voyons » notre idée prendre forme et se relier à d’autres. Tout ce qui verbalement ressemblait à un enchevêtrement d’idées se matérialise alors en un cheminement clair, et de nouveaux liens font sens.
Cadrer : la contrainte catalyse la puissance créative.
Enfin et ça n’est pas le plus facile à accepter pour ces épris de liberté que sont mes clients atypiques, une dernière piste que je propose est de s’astreindre à poser un cadre.
Poser un cadre revient à définir une ou plusieurs contraintes qui vont jouer un rôle de catalyseur de notre puissance créative.
Et concrètement ?
Dans certains cas, poser une échéance dans son agenda suffira, dans d’autres ce sera de matérialiser des plages de temps pour se consacrer au projet, ou rédiger le projet sur la base d’un modèle éprouvé ( …)
Lors d’une séance récente, l’un de mes clients avec lequel nous avions consacré plusieurs séances à poser ce cadre m’a alors remercié de « l’avoir canalisé et ainsi aidé à clarifier son projet entrepreneurial ».
Ces trois pistes aussi simples qu’elles puissent paraitre sont redoutables d’efficacité à condition de les tenir dans le temps bien sûr !