Ce sont les nouveaux évangélistes du 21ᵉ siècle…
Dans la « francophonie », les mêmes apparaissent peu après. Formés à la psychologie positive, mais avec un style différent, adapté à la culture « européenne ».
Ils se disent les leaders incontestés des “ entrepreneurs de leurs vies”, dont le postulat de base est : nous sommes responsables de nos vies, sous-entendu, de nos malheurs.
En clair, si tu veux, tu peux !
Chaque jour, sous couvert de vouloir nous “aider” (vraiment ?), ils nous “balancent” leurs injonctions, ramassis de lieux communs… Mais comment sont-ils si sûrs de savoir ce qui est bon pour nous, pour vous ? Comment peuvent-ils prétendre nous améliorer, nous faire progresser, nous apprendre, sans savoir à minima qui nous sommes ?
Si d’autres sont moins incisifs sur la méthode de vente, ils se rattrapent sur le côté aspirationnel.
Et là, on voit apparaitre florès de jeunes coachs qui, parce qu’ils ont vécu un truc, en font une leçon de vie. Ceux qui vous font une vidéo, un post, une newsletter pour vous inspirer et vous dire tout ce qu’ils ont appris au bout d’une journée de randonnée, de jeûne (qu’ils vont peut-être abandonner au bout de 24 h, car c’est trop dur… mais dont ils sauront trouver un enseignement).
Des accroches bien écrites, des jolies illustrations, une musique inspirante, une grosse dose de culot, voici la version 2.0 :
- Du stoïcisme,
- Du vœu de pauvreté devenu “minimalisme”,
- De la frugalité devenue le jeune intermittent (et je n’ai rien contre puisque je m’y suis mise)
Et pour “un abonnement de 199 € mensuel”, ils vous apprennent à :
- manger “healthy” pour ne pas devenir obèse en passant votre temps avachi dans vos canapés à visionner leurs vidéos
- plier vos t-shirts selon une nouvelle méthode japonaise
- faire le tri dans vos placards…
Et tout cela 100% garantie satisfait ou remboursé, tellement sûrs que leur solution est LA bonne.
Bref, les nouveaux penseurs de notre temps sont arrivés et avant de nous vendre, ils veulent nous inspirer et nous inciter à faire comme eux.
Mais en fait, ils nous abreuvent surtout d’une vision binaire et donc, tellement réductrice.
Leurs recettes fonctionnent sur eux.
Si ça ne marche pas sur nous (encore), c’est qu’il faut (encore) plus en faire et persévérer ? Est-ce une hypothèse ou leur business model ?
Je vous laisse juge 😉
Le danger, c’est que ça provoque pas mal de culpabilité et de sentiment d’impuissance.