En quête de sens ?

Après quelques jours passés à «accuser» le coup, à essayer de me réorganiser, avec plus ou moins de succès d’ailleurs, à travailler mes émotions, mes peurs, ma tristesse mais aussi ma colère, la question du sens est venue s’imposer à moi. Quel sens prend ma vie confinée?


Je ne suis d’ailleurs pas la seule car au travers des articles qui jaillissent sur le sujet, ca me donne le sentiment que c’est la nouvelle injonction du moment : Profitez du confinement pour explorer le sens de votre vie !

J’ai eu envie de vous partager mes réflexions, non  pour qu’elles nourrissent cette  injonction mais avec l’intention qu’elles contribuent à nous unir davantage dans ce moment si particulier. Nous unir à nous-même d’abord pour nous relier aux autres.  

Le sens dans tous ses états

Cette pandémie, le confinement qu’elle nous impose sont venus balayer les réponses que j’avais données à cette question du sens de ma vie, pourtant déjà explorée à plusieurs reprises  lors de mes changements de vie (personnel, professionnel

  • Quel est le sens de mon métier si je ne peux plus l’exercer?
  • Quel est le sens de ma mission d’accompagnement quand la vraie urgence est d’organiser la survie?
  • Quel est le sens de ma présence sur le réseaux sociaux ?
  • Qu’ai-je à dire qui fait sens ?
  • Que puis je faire, donner qui fait sens dans ma vie ? 

Sens et impuissance  

En me posant ses questions, encore sans réponse aujourd’hui, j’ai pris conscience qu’elles étaient le révélateur de ma propre impuissance :

 -Impuissance à répondre à mes questions 

  • impuissance à  pouvoir agir
  • Impuissance à lutter contre la propagation autrement qu’en se confinant ( …) 

Ouah quelle claque ! là où j’avais appris qu’il « suffisait » de le vouloir, que mon «mindset» était la clé de mes succès ou de mes infortunes …  Je me vois,  je me vis désormais comme impuissante.

Et si le sens était l’acceptation?

 Après cette phase de constat, j’ai compris que je pouvais emprunter le chemin de l’acceptation.

Accepter que je me sente inutile, accepter que je ne sais pas quand ni comment je sortirai de cette période, accepter que je n’ai pas de réponse immédiate, accepter que ma vie ne sera plus comme avant. Il allait falloir l’ accepter avec humilité.

Accepter est-ce pour autant renoncer ?

 Au du fil du temps qui passe, que ma réflexion sur l’acceptation se développe, j’ouvre d’autres portes ; portes que j’avais parfois entrouvertes mais jusque là pas  totalement.

Ce sont les miennes bien sûr et j’imagine que vous qui me lisez en découvrez d’autres.

  • Ralentir le rythme

– Me réjouir  de ce qui est présent 

– Ouvrir les yeux sur ce qui reste accessible

– Lâcher le contrôle et accepter de flotter

– Honorer et remercier mon corps en bonne santé 

Et c’est alors que m’est revenue cette citation de Marc Aurèle qui sonne comme une invitation à célébrer mon impuissance : « Que la force me soit donné de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

Faire avec le vide 

 Mes réflexions m’emmènent aussi visiter le vide et surtout accepter d’y rester pour un temps inconnu et incertain.

Je fais partie de ces personnes souvent en action, pour lesquelles les interactions, les relations avec les autres sont essentielles pour se sentir bien.  Lorsque j’ai emménagé en Martinique, je me suis confrontée à la question de l’isolement, de l’éloignement, j’ai vu survenir de nouvelles contraintes : de temps, de distance, de fuseau horaire, de coûts.

Depuis 4 ans, j’ai donc multiplié les stratégies pour les contourner : maintien de l’activité professionnelle en France, déplacements nombreux, intégration à des réseaux dans le monde entier et en Martinique, développement du travail en visio conférence… 

Depuis la pandémie, mes stratégies ne fonctionnent plus

 –        Mes clients sont pris par d’autres choses que leur coaching

 –        Les associations dont je fais partie n’ont pas encore mis en place de solutions de rencontres virtuelles

,-        Mes propositions de bénévolat tombent à l’eau ….

C’est comme si aujourd’hui, je me devais d’abord de traverser le «vide» et d’accepter de lâcher des actions qui ne trouvent plus vraiment  écho sans avoir pu concevoir ou produire une nouvelle réponse. 

Fertile et créateur  Aujourd’hui, je prends conscience que si je continue de porter le même regard qu’avant sur mon activité, que je donne le même sens qu’avant à ma contribution au monde je risque de vivre difficilement ce confinement et l’après certainement.  

Je sais l’importance de faire le vide en soi pour pouvoir accueillir, c’est une des règles de mon métier d’écoutant. 

Je sais aussi que sans vide, il ne peut y avoir de plein. 

Comment puis-je dès lors, me mettre en posture de fertiliser ce vide ? Que vais-je apporter de nouveau, de différent en lien avec la réflexion sur le sens de ma contribution? Aujourd’hui je n’ai pas de réponses à ces questions, mais la phrase de Viktor Frankl continue d’éclairer mon chemin

«Vis comme si on t’avait accordé une seconde vie, et comme si tu t’étais trompé la première fois ». 

Si vous souhaitiez un jour aller plus loin sur cette réflexion autour du sens, je vous invite à prendre RV pour une séance faisons connaissance que j’aurai grand plaisir à vous offrir.

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