Accepter est-ce pour autant renoncer ?
Au du fil du temps qui passe, que ma réflexion sur l’acceptation se développe, j’ouvre d’autres portes ; portes que j’avais parfois entrouvertes mais jusque là pas totalement.
Ce sont les miennes bien sûr et j’imagine que vous qui me lisez en découvrez d’autres.
– Me réjouir de ce qui est présent
– Ouvrir les yeux sur ce qui reste accessible
– Lâcher le contrôle et accepter de flotter
– Honorer et remercier mon corps en bonne santé
Et c’est alors que m’est revenue cette citation de Marc Aurèle qui sonne comme une invitation à célébrer mon impuissance : « Que la force me soit donné de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».
Faire avec le vide
Mes réflexions m’emmènent aussi visiter le vide et surtout accepter d’y rester pour un temps inconnu et incertain.
Je fais partie de ces personnes souvent en action, pour lesquelles les interactions, les relations avec les autres sont essentielles pour se sentir bien. Lorsque j’ai emménagé en Martinique, je me suis confrontée à la question de l’isolement, de l’éloignement, j’ai vu survenir de nouvelles contraintes : de temps, de distance, de fuseau horaire, de coûts.
Depuis 4 ans, j’ai donc multiplié les stratégies pour les contourner : maintien de l’activité professionnelle en France, déplacements nombreux, intégration à des réseaux dans le monde entier et en Martinique, développement du travail en visio conférence…
Depuis la pandémie, mes stratégies ne fonctionnent plus
– Mes clients sont pris par d’autres choses que leur coaching
– Les associations dont je fais partie n’ont pas encore mis en place de solutions de rencontres virtuelles
,- Mes propositions de bénévolat tombent à l’eau ….
C’est comme si aujourd’hui, je me devais d’abord de traverser le «vide» et d’accepter de lâcher des actions qui ne trouvent plus vraiment écho sans avoir pu concevoir ou produire une nouvelle réponse.
Fertile et créateur Aujourd’hui, je prends conscience que si je continue de porter le même regard qu’avant sur mon activité, que je donne le même sens qu’avant à ma contribution au monde je risque de vivre difficilement ce confinement et l’après certainement.
Je sais l’importance de faire le vide en soi pour pouvoir accueillir, c’est une des règles de mon métier d’écoutant.
Je sais aussi que sans vide, il ne peut y avoir de plein.
Comment puis-je dès lors, me mettre en posture de fertiliser ce vide ? Que vais-je apporter de nouveau, de différent en lien avec la réflexion sur le sens de ma contribution? Aujourd’hui je n’ai pas de réponses à ces questions, mais la phrase de Viktor Frankl continue d’éclairer mon chemin
«Vis comme si on t’avait accordé une seconde vie, et comme si tu t’étais trompé la première fois ».