Dévolopper son asservité

#Développer son asservité

  • Votre bouche dit oui alors que votre cœur et votre corps disent non ?

  • Vous regrettez parfois d’avoir accepté une mission, un contrat alors que vous saviez que ça n’était pas bon pour vous ?

  • Vous sentez bien que vous repoussez vos limites, que votre volonté d’aider, de donner vous emmènent à un endroit que vous n’avez pas choisi ? 

Pourquoi est-ce si difficile d’oser dire non ? Comment dire un non qui soit acceptable et reçu par les autres ? 

Ce thème de l’assertivité, de l’affirmation de soi revient régulièrement chez les leaders atypiques que j’accompagne. Entre envie de plaire, d’être accepté pour ce que vous êtes, peur d’être rejeté, incompris, vous avez parfois, souvent même, tendance à dire oui plutôt que non.

Dans cette vidéo, j’explore avec vous les pistes pour développer votre assertivité, pour apprendre à poser vos limites et être en mesure de dire non.

Parmi les leaders atypiques que j’accompagne, je remarque assez souvent cette difficulté à s’affirmer et à dire non. Elle peut trouver son origine dans une faible estime de soi, dans un manque de confiance en soi. Et quand le non arrive, il est souvent tardif. Il est alors crié, inadapté et fait le lit de conflits relationnels.

Derrière la difficulté à s’affirmer, à oser dire non se cache souvent une peur.

  • La peur de décevoir   

  • La peur d’être rejeté, mis au ban   

  • La peur d’être (seul) en opposition (comme vous voyez ce que d’autres ne voient pas, il est vrai qu’il vous arrive souvent de vous sentir seul).

Or, vous avez appris à développer des attitudes comme la fatalité ( à quoi bon) ou la résistance passive ( » je m’en moque, je dis oui mais je ferai tout le contraire »). 

Ces peurs, ces attitudes sont celles qui vous amènent à sans cesse repousser vos limites, à ignorer vos besoins. Tout sauf ne pas être intégré, y compris à minima. Plaire et être aimé plutôt que d’être rejeté ou décevoir ! 

En plus, en tant que leader atypique, vous avez certainement appris très tôt à ignorer vos besoins et à développer une forme de sur-adaptation aux autres.

Développer son asservité

Voici 4 pistes, pour apprendre à développer votre asservité et à vous sentir ainsi plus à l’aise à dire « non ».

Une première piste c’est de clarifier vos besoins ; ils vous aideront à poser vos propres limites et à vous affirmer.


Pour les clarifier, il est nécessaire de les identifier ; inspirez vous de la liste des besoins qu’a établi Marshall Rosenberg fondateur de la communication non violente. Mieux vous définirez vos besoins, mieux vous poserez vos limites : entre acceptable et intolérable. Personne ne peut les deviner si vous ne les avez pas posées .


C’est une bonne façon de poser un cadre avec vos collaborateurs, mais aussi en famille ou avec vos amis et d’éviter le piège de relations conflictuelles. « Pour bien travailler, bien vivre ensemble voici mes besoins et voilà ce qui me fera dire que je suis nourrie ».


Par exemple, lorsque je coache un groupe, un client, je me sens respectée lorsque nous commençons et finissons la réunion à l’heure.

La communication non violente


Une seconde piste c’est d’amener votre interlocuteur à clarifier la demande qu’il vous fait, en clair de la reformuler.

Car, très souvent, ce qui vous piège, c’est la rapidité avec laquelle vous répondez. Et comme la peur du rejet, de la déception est là, c’est le oui qui « sort ». Un bon moyen de s’en préserver est d’utiliser la reformulation.

Ainsi après avoir écouté votre interlocuteur, vous reformulerez sa demande.

« Si je comprends bien, tu souhaiterais que … » Cette reformulation qu’on appelle reformulation miroir a plusieurs avantages :

  • Elle permet de gagner du temps dans la réponse.

  • Elle permet à votre interlocuteur de reconsidérer sa demande, son délai.

  • En bref, elle ouvre un espace de discussion pour vous aider à formuler un oui ou un non. 

Une troisième piste, c’est de s’autoriser à prendre un temps pour répondre.

L’urgence de votre interlocuteur n’est pas la vôtre ! Rien ne vous oblige à dire non ou oui de suite ! Une belle autorisation est donc de proposer à votre interlocuteur de lui donner une réponse dans un délai qui vous convient.

« J’entends ta demande et je vais l’étudier pour te faire un retour sous 48h. »

« Donne-moi une heure je reviens vers toi ! »

Ce délai vous évite ainsi de vous prendre les pieds dans le tapis d’un oui arraché.

Enfin, une quatrième piste que je préconise est de parler en JE.

Je m’explique : plus vous parlerez de vous, de vos besoins, moins votre interlocuteur aura la possibilité de contre argumenter.

Ainsi, je me souviens d’un dirigeant que je coachais et qui ne voulait pas s’associer avec un partenaire qui lui, le souhaitait. Il n’arrivait pas à lui dire non, de peur de le décevoir et que leurs projets en pâtissent. Nous avons alors travaillé sur le « je » et l’expression de ses besoins pour l’aider à formuler un non dans ce projet.

Le partenaire a entendu le “non” de mon client et n’a pas cherché à contre argumenter. D’où l’importance d’avoir clarifié ses besoins pour vous affirmer et dire non.

J’espère que ces pistes vous aideront à mieux oser dire non et à développer votre belle affirmation de vous.

Si vous aussi vous souhaitez savoir comment faire pour développer votre asservité, j’aurais grand plaisir à vous offrir un temps d’échange en prenant rendez-vous sur mon agenda.

Nous verrons ensemble comment je peux vous aider.