Non, je viens vous parler du masque que l’on choisit (consciemment ou pas) d’arborer dans nos relations avec les autres…Celui qui fait que petit à petit notre entourage professionnel, amical se forge une image de nous. Parfois elle s’avère conforme à celle que nous avons choisie de véhiculer, mais il arrive aussi que le résultat obtenu soit plus éloigné de celui escompté.
En stratégie de communication on parle d’image perçue et d’image désirée.
Quand le sentiment d’imposture nous conduit à porter le masque
J’ai accompagné il y a peu un dirigeant qui souffrait d’une image « d’arrogant », ce qui le touchait car il était particulièrement sensible . Pour être plus exacte, son n+2 et certains membres du CODIR dans lequel il siégeait le percevaient à la fois comme quelqu’un de hautain ET comme quelqu’un de brillant . Beaucoup louaient son potentiel et ses capacités (pour ne pas utiliser d’autres étiquettes) et pointaient sa difficulté à établir des relations simples et fluides avec le CODIR.
Moi qui le côtoyais, je sentais chez lui un vrai intérêt pour l’autre, bien loin de cette image .
En travaillant tous les deux, il a ainsi identifié qu’il adoptait régulièrement deux comportements qui le mettaient dans une forme d’impasse :
– A chaque fois qu’il intervenait face à son n+2 ou en CODIR, il imaginait d’abord que ses compétences allaient être remises en question . Allait-il être démasqué dans son imposture ? Pour contenir cette crainte, il déployait alors une énergie folle à convaincre de son intelligence et de ses capacités plutôt que de se centrer sur le lien et la qualité de la relation avec son auditoire. Ce besoin de légitimité, nourri par son syndrome d’imposteur l’amenait à perdre de vue l’importance d’être en lien avec l’autre et de nourrir le besoin de connexion.
– Pour revenir à la question du masque puisque c’est de cela dont il s’agit, mon client a compris qu’il faisait alors le choix de revêtir un masque pour dissimuler la vulnérabilité dans laquelle il se trouvait lorsqu’il évoluait dans ces relations « à enjeu». Comment lui si intelligent, si brillant, pour ne pas utiliser d’autres étiquettes pouvait-il ne pas être compris ?