Alors authentique au travail, une injonction paradoxale de plus ?
Être authentique c’est donc accepter de dévoiler une part de soi plus intime (être sincère) et se risquer à exposer une part de notre vulnérabilité : voici ce qui me touche, ce qui me fait mal, ce que je vois et que tu ne vois pas (peut -être) ; en témoignent mes émotions de colère, de tristesse.
Être authentique au travail c’est accepter de s’exposer au regard des autres dans un contexte qui privilégie les masques d’invulnérabilité, ce que d’autres nomment aussi faux-self.
La question qui se pose alors est comment être authentique sans nous « brûler ».
- A qui est-ce que je permets d’accéder à cette part de moi ?
- Quand le moment est-il venu de le faire ?
- Pour Quoi est ce que je décide de tomber les masques ?
Un subtil équilibre entre relation et authenticité
Lorsque je suis en séance de coaching, je m’efforce le plus souvent de mettre mon authenticité au service de mon coaché. Quand je sens que je peux le faire, que mon client est prêt à entendre mon feed-back alors je décide de lui partager mon ressenti authentique. Mais seulement si j’ai la conviction qu’il peut être entendu (ce qui ne veut pas dire accepter) et que cela ne va pas mettre en danger la qualité du lien qui nous permettra de continuer à avancer. Il y a donc des situations où je décide très clairement de préserver le lien et d’être un peu moins authentique que je ne l’aurai souhaité, à ce moment là.
L’authenticité , un accélérateur de puissance du groupe, de l’équipe
Lorsque l’authenticité permet de dévoiler une part de vulnérabilité « plus universelle » qui pourra ainsi être mise au service de l’équipe elle devient alors un formidable accélérateur de puissance . Je fais partie d’un groupe de femmes expatriées qui développons leur activité en ligne. Régulièrement, nous échangeons sur nous, nos projets, nos états d’âme . Lors d’une de ces réunions,
e traversais un «gros coup de mou». Alors que certaines me prodiguaient leurs conseils , une autre m’a remerciée : désormais, elle pourrait plus facilement s’autoriser elle aussi à faire part de ses doutes . Mon « craquage » eut l’effet d’une belle permission pour les membres du groupe et permit de souder davantage le groupe et donc d’avancer plus vite.
Et vous , comment vivez vous cette injonction à l’authenticité dans votre leadership, ou votre management ?