Arrêtez de vouloir sauver le monde !

Seriez-vous du genre  » toujours prêt à aider, quitte à faire à la place de « ?

Petit, vous vouliez sauver le monde, grand vous êtes le premier à proposer votre aide même quand personne ne l’a demandée ?

D’ailleurs vous dîtes souvent qu’aider c’est ce qui donne du sens à votre vie, n’est-ce pas?

 » Mais, pourquoi en parler puisque ça fait du bien à tout le monde, non? »

Et bien parce tout irait bien dans le meilleur des mondes, si juste après il n’y avait pas cette seconde  phrase qui surgissait : « Avec tout ce que j’ai fait pour lui, voilà comment il me remercie ! » ou cette troisième : «je n’en peux plus, je suis épuisé, je porte trop de choses… tout le monde compte sur moi » !

Cette posture du sauvetage est assez répandue parmi les personnes (femmes et hommes) que j’accompagne.Le problème est qu’elle est aussi synonyme de  frustrations et de déceptions !Pour celle ou celui qui met beaucoup d’énergie à aider mais aussi pour celle ou celui qui a été aidée.


« Pourquoi n’est-ce pas très juste de se positionner en sauveur ? »

  • Sans demande de la part de l’intéressé, le sauveur agit à la place de « l’autre ».  En faisant ainsi, il enlève à l’autre une part de sa responsabilité dans ses actes, ses choix, ses décisions.
  • La posture de sauvetage engendre à terme une situation de dépendance voire de dette du destinataire envers l’émetteur.
  •  Enfin entrer en « sauveur » dans une relation nourrit le terreau de conflits, comme le décrit le triangle de KARPMANN encore appelé triangle dramatique.

 » Quand le bénéfice don/ réception crée la frustration,

voici quelques pistes à explorer « 

     

N’intervenir que sur demande 

 Face à un collaborateur dans une situation difficile, dites lui :  Comment puis- je t’aider ? As-tu une demande ? Par ces mots, vous amenerez la personne à formuler sa demande (ou pas !). 

 (ré)Apprendre à se centrer sur vous et vos besoins

J’observe très souvent a difficulté voire la peur de ne pas trouver sa place chez ceux que j’accompagne. Pour cette raison, ils choisissent (consciemment ou pas) le rôle du sauveur. Très schématiquement, ça pourrait donner « je me sens différent des autres. Pour exister, être reconnu, je donne, je donne …».

Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, posez-vous la question : à quoi, à qui est-ce que je réponds, en agissant ainsi ?  C’est une façon toute simple de vérifier que vous répondez  bien à vos besoins.

Se donner de la légitimité et se reconnaître en dehors du regard de l’autre. Le désir de donner, de sauver est souvent lié à un profond besoin de reconnaissance.

Donner toujours plus pour espérer être reconnu(e) comme le grand professionnel que vous êtes, pour l’excellence de votre vision ou simplement pour être accepté dans un groupe.

Abandonner le puits sans fond de la reconnaissance extérieure pour remplir celui de la reconnaissance que vous vous donnerez.

Un long chemin, j’en conviens.

D’autant plus, lorsqu’on a passé une grande partie du temps à essayer de s’accepter avec sa singularité.

Mais c’est bien la voie pour nourrir votre (grand) besoin de reconnaissance.


Si vous vous reconnaissez dans cette description, et que vous vous interroger sur ce qui vous pousse à donner tant, quitte à en oublier vos besoins, j’aurai plaisir à vous offrir un temps d’échange en prenant rendez-vous sur mon agenda.

Nous verrons ensemble comment je peux vous aider à faire un pas de plus dans l’affirmation de votre singularité.

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